Pourquoi recourir aux Tice ?
Il ne faut surtout pas céder aux sirènes du numérique uniquement sous la bannière de la motivation des élèves. L’utilisation du numérique, et plus particulièrement des logiciels d’apprentissage de la lecture doit apporter d’autres arguments, des plus-values avérées sur les plans pédagogique et didactique.
1- L’individualisation des parcours
Il s’agit ici de s’adapter aux besoins des élèves et de fournir à chacun en fonction de ses besoins. Le logiciel doit permettre de gérer de manière plus fine l’hétérogénéité notamment dans une démarche de remédiation.
2- S’adapter aux progrès de l’élève
Autre aspect de l’hétérogénéité, la progression plus ou moins rapide de l’élève doit être prise en compte par le logiciel pour que la motivation reste intacte et que l’élève ne se sente ni perdu ni sous-estimé.
3- Une présentation multimodale
Même si le terme multimédia est quelque peu passé de mode, il est ici essentiel. En effet, le recours au son, à la vidéo, aux images, aux animations… peuvent permettre un travail plus efficient mais surtout un étayage pédagogique plus pertinent. Loin d’être un gadget, le multimédia bien utilisé renforce les apprentissages.
4- Souplesse dans l’accompagnement
Le logiciel d’aide à l’apprentissage de la lecture doit être pensé pour permettre à l’élève de travailler en autonomie ou en semi-autonomie accompagné de ses parents, de son enseignant… Sa conception doit prendre en compte ces différents contextes d’utilisation.
5- Des feedbacks de qualité
Un point essentiel pour maintenir la motivation et donc la qualité du travail est que le logiciel fournisse à l’apprenti lecteur des feedbacks (ou rétroactions) afin qu’il puisse évaluer la pertinence de ses propositions ou bien débloquer une situation qui pose problème. La rétroaction sera moins de l’ordre de la validation (Ex. Bonne réponse) que de l’interrogation ouverte qui pousse l’apprenant à réfléchir par lui-même sur la situation et sur ses réponses.
6- Une autre manière de s’évaluer
Le numérique permet à l’élève de suivre ses progrès, d’évaluer ses carences et donc de mieux comprendre dans quel sens travailler. A l’évaluation par l’enseignant vient s’ajouter l’auto-évaluation comme moteur de motivation. En outre, l’évaluation ne se fait pas ici par rapport au reste d’un groupe mais uniquement par rapport à une progression personnelle ce qui peut lever certains freins aux apprentissages, une certaine anxiété par rapport à la tâche à accomplir.
