Généralités
Quelles difficultés?
Décodage
1- La lenteur dans le décodage
La vitesse de lecture porte le nom de fluence. Elle intervient dans la construction du sens du texte puisqu’en-deçà de 300 mots/mn, on considère que le sens devient difficile à construire. La vitesse de lecture est donc une donnée unique mais essentielle.
2- Problème d’accès à la voie d’assemblage
La voie d'assemblage, fondée sur la correspondance phonèmes/graphèmes, permet la lecture de mots nouveaux, elle est donc indispensable à l'apprentissage de la lecture. Elle se décompose en trois temps : la segmentation graphémique, la conversion grapho-phonologique puis l'assemblage des phonèmes pour prononcer le mot écrit.
Compréhension littérale
3- Problème de l’identification de l’information utile (et donc à mémoriser)
Le lecteur ne peut retenir toutes les informations dispensées par le texte. Il doit faire des choix et ne conserver en mémoire que ce qui sera utile à la construction du sens.
4- Problème de prélèvement de l’information
La lecture va de pair avec un repérage au sein de la page et/ou de l’œuvre. L’élève apprendre à gérer cet espace et à retrouver l’information pour confirmer son hypothèse interprétative.
5- Problème de co-référence
Jean pense que la voisine de Pierre le déteste.
Dans cet exemple, le pronom personnel le renvoie-t-il à Jean ou à Pierre. Le contexte lèvera l’ambigüité mais l’enfant doit apprendre à construire cette compétence. Les pronoms personnels peuvent être des pièges ambigus.
Compréhension inférentielle
6- Dépasser le stade de la compréhension littérale.
Pour reprendre, une expression pratique, on enseigne souvent la littérature mais pas la lecture. L’apprenti-lecteur doit prendre conscience des mécanismes à l’œuvre et de ce que l’on attend de lui. On appelle cela un enseignement explicite. La construction inférentielle du sens peut également passer par le groupe et la confrontation de la pensée de l’élève à celle de ses pairs.
7- Problème de la classification de l’inférence
Pour savoir de quelle manière utiliser les inférences, l’élève a besoin de savoir à quel type d’information elles renvoient, de les catégoriser.
Jocelyne Giasson nous propose une classification. Les inférences fondées sur le texte sont dites logiques, alors que celles basées sur les connaissances du lecteur sont appelées pragmatiques. Des inférences non indispensables à la compréhension et communes à seulement quelques lecteurs seront des inférences créatives.
Elle propose ensuite une classification pour aider les enseignants à programmer leurs interventions :
Classification des inférences:
- Lieu
- Agent
- Temps
- Action
- Instrument
- Catégorie
- Objet
- Cause-effet
- Problème-solution
- Sentiment-attitudeEn résumé, lire c’est cela :
L = R x C
L (lecture)
R (Reconnaissance des mots écrits)
C(Compréhension)